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La motivation: une clé au bien-être?

  • Photo du rédacteur: Les petits pas du bonheur
    Les petits pas du bonheur
  • 27 juil. 2018
  • 6 min de lecture

Ah la motivation! Si tu es comme moi et que tu aimes parfois flâner sur le web, tu as probablement vu le mot MOTIVATION à quelques reprises récemment. Que ce soit les coachs de vie ou des vidéos de motivation sur le web, les entraîneurs personnels, à l’école, au travail…la motivation est un concept qui revient dans plein de contexte divers.


En pensant à ça cette semaine, j’avais des questions existentielles et je me disais : Catherine, qu’est-ce qui fait que tu fais ce que tu fais? Est-ce qu’être motivé(e) rend nécessairement les gens plus heureux? C’est quoi, LA motivation?

Les théories et les approches sur la motivation sont nombreuses et tu peux lire des milliers de textes D’Aristote à des articles de 2018 si tu le souhaites. Par contre, je te présente en 5 minutes aujourd’hui une des théories que j’aime beaucoup et qui fait du sens pour moi : la théorie de l’autodétermination. Le but, ce n’est pas de faire un cours universitaire sur le sujet, mais de comprendre les principes de base, leurs liens avec le bien-être et si tu as un peu plus de temps, d’essayer de l’appliquer à une ou quelques sphères de ta vie.



Commençons par le commencement : les besoins psychologiques de base.


NON, je ne te parlerai pas de la Pyramide de Maslow. Mais il semblerait qu’au-delà de nos besoins de base (manger, dormir etc.), l’humain a tendance à vouloir satisfaire trois besoins de base de manière innée.


Besoin d’autonomie : Tu te sens à l’origine de ce que tu fais et tu as l’impression d’une liberté de choix dans tes actions. Tu te souviens la première fois que tu as réussi à faire du vélo sans l’aide de personne et de choisir la direction dans laquelle tu allais? Ça, c’est un sentiment d’autonomie.


Besoin de compétence : Tu te sens efficace dans ce que tu entreprends et tu as envie de relever des défis. Tu te sens apte à réaliser des actions concrètes. Par exemple, tu peux te sentir compétent(e) dans un sport, un art ou un métier! Moi, je me trouve compétente en organisation, mais je me trouve vraiment moins compétente en horticulture : mon cactus est mort la semaine passée et j’ai de la misère à faire survivre mes fines herbes (si tu as des trucs pour m’aider à arrêter d’être une tueuse de plantes, je serais hyper reconnaissante).


Besoin d’appartenance : tu te sens connecté(e) aux autres de manière à ce que tu perçoives tes relations satisfaisantes, où le respect est présent et où tu considères les autres personnes importantes pour toi. Ce besoin-là, c’est autant dans tes relations familiales, amicales, amoureuses, de travail…


Je ne suis pas une experte en mécanique, mais je pense bien qu’une voiture, pour avancer, a besoin de quelque chose qui alimente le moteur, comme de l’essence. Tu peux considérer que la satisfaction de ces trois besoins psychologique, c’est un peu comme notre essence à nous et qu’elle est nécessaire à notre développement et à notre bien-être. Au contraire, si ces besoins sont négligés, cela peut avoir des impacts négatifs dans plusieurs sphères de notre vie.





LA ou LES motivations?


Souvent dans la vie, on dit qu’on est motivé ou qu’on ne l’est pas. Par contre, de plus en plus de recherches et de théories, dont celle de l’autodétermination, parlent plutôt d’un continuum motivationnel. On ne parle donc pas de la présence ou d’une absence de motivation, mais plutôt du niveau (comme une échelle de 0 à 10) et de diverses nuances motivationnelles...que je te présente à l’instant!


Amotivation : Quand ta motivation est à zéro. C’est souvent les situations où tu vis un sentiment d’impuissance, que tu penses n’avoir aucun contrôle sur la situation. Tu ne vis aucune satisfaction, tu te sens souvent incompétent et ce n’est pas valorisant. Par exemple, tu peux n’avoir aucun intérêt à suivre une formation continue obligatoire où tu considères que tu ne vas rien apprendre de pertinent.


Motivation extrinsèque : Bon, alors là il y a plusieurs types de niveaux de motivation extrinsèque, mais ce qui est important de savoir, c’est que tu ne fais pas l’action pour toi-même, mais plutôt pour obtenir quelque chose d’agréable ou au contraire, éviter quelque chose de déplaisant. La motivation extrinsèque est souvent liée à un sentiment d’obligation, des événements où tu t’imposes des pressions. Cela peut être aussi lorsque tu fais une activité parce que tu la trouves importante et que c’est en lien avec tes valeurs et tes croyances. Par exemple, si tu vas à la fête de ta grand-tante pour faire plaisir à ta mère et éviter les reproches de ta famille qui vont juger ton absence : c’est une motivation extrinsèque.


Motivation intrinsèque : C’est lorsque tu fais une action ou une activité par plaisir ou par intérêt et que réaliser celle-ci t’apporte une satisfaction. Cela peut être aussi pour l’envie d’apprendre. Habituellement, c’est LA motivation qui est la plus élevée sur le continuum motivationnel et qui va persister également le plus longtemps dans le temps. Par exemple, pratiquer le piano 1 heure par jour, parce que tu adores jouer et que tu aimes apprendre de nouvelles partitions, c’est intrinsèque.


C’est quoi le lien avec le bien-être?


Plus ce que tu fais dans la vie de tous les jours (ton travail, tes activités, les personnes avec qui tu interagis) répond à tes besoins d’autonomie, de compétence et d’appartenance, plus tu vas éprouver un réel intérêt à accomplir tes activités (motivation intrinsèque) et à t’engager dans celles-ci. Donc, ce plaisir que tu vas ressentir en accomplissant les diverses activités du quotidien va contribuer à ton bien-être à long-terme!



Un exemple concret!

Prenons l’exemple de l’activité physique. Je me considère comme une fille qui aime bouger, mais les deux dernières années c’était beaucoup plus difficile avec ma blessure au poignet. Je regardais des vidéos de Pilates et de HITT training sur Youtube seule à la maison. Je me sentais autonome dans ma décision, je faisais le choix de m’entrainer chez moi, mais je prenais des vidéos plus ou moins à mon niveau. Donc je ne me sentais pas compétente et je n’étais pas en relation avec qui que ce soit quand je m’entrainais. De plus, mes motivations étaient extrinsèques : je m’imposais de faire 30 minutes par jour d’activité physique pour essayer de tonifier mes muscles, perdre quelques kilos et retrouver mon cardio, sans me blesser le poignet davantage. Je voyais les résultats escomptés, mais sincèrement: je n’avais aucun plaisir à le faire. Aucun. (Je sais qu’il y a plein de gens qui adorent s’entrainer à la maison, je vous encourage à continuer si ça vous fait du bien!). Il y a quelques mois, j’ai découvert une académie d’arts martiaux pas loin de chez moi et je suis allée voir à quoi ressemblaient les cours de kickboxing. Je faisais juste regarder les gens se pratiquer et je trouvais que ça avait l’air tellement le fun!!! Les gens étaient sympathiques, l’instructeur hyper qualifié et soucieux d’adapter les mouvements pour que je ne me blesse pas. Malgré le fait que les premiers cours, je ne me sentais pas très compétente, je progresse et j’atteins des objectifs réalistes pour mon niveau, j’apprends à connaître de nouvelles personnes qui partagent les mêmes valeurs que moi et j’ai le sentiment d’être autonome dans ma décision : je le fais pour moi. Mais ce qui est le plus important, c’est que je le fais parce que j’ai vraiment du plaisir à faire cette activité-là! Comme j’ai du plaisir, je ne vois pas ça comme une tâche, j’ai hâte à mes cours et ça me permet d’être plus engagée et de persévérer, en plus de me sentir bien!



Pour chacun de tes choix, que ce soit ton emploi, un endroit que tu aimes fréquenter, les gens avec qui tu passes du temps, une activité que tu fais, est-ce que ça répond à ton besoin d’autonomie, de compétence et/ou d’appartenance? Et tes sources de motivation, sont-elles extrinsèques ou intrinsèques?


Bref, je te repose la question que je me suis posée cette semaine:

Toi, qu’est-ce qui fait que tu fais ce que tu fais?



Tu veux en savoir plus? Voici quelques références utiles!

-Deci, E. & Ryan, R. (2000). The «what » and «why » of goal pursuits: Human needs and the self-determination of behavior. Psychological Inquiry, 11, 227-268.

-Deci, E. & Ryan, R. (Eds.) (2002). Handbook of self-determination. Rochester, NY: University of Rochester Press.

-Laguardia, J.G. et Ryan, R.M. (2000). Buts personnels, besoins psychologiques fondamentaux et bien-être : théorie de l’autodétermination et applications. Revue québécoise de psychologie, 21 (2).

-Sarrazin, P., Pelletier, L., Deci, E. et Ryan, R. (2011). Nourrir une motivation autonome et des conséquences positives dans différents milieux de vie : les apports de la théorie de l’autodétermination.

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